Le mot “Roms” renvoie souvent à une image simpliste voire erronée de personnes roumaines appartenant à une “communauté ethnique”.

En réalité, “les Roms” ne constituent pas un groupe homogène. Gitans, Roms, Sintés, Manouches, Tsiganes… La variété des appellations reflète la diversité des populations concernées.

85%

Sintés
Manouches

10%

Roms

Origine Indienne

Une origine avancée comme un fait historique incontestable, mais à maintenir au rang de théorie selon certains chercheurs.

5%

Gitans
Kalés

10 - 12

millions de Tsiganes
Européens.

Entre le IVème et le Xème siècle, des groupes Tsiganes auraient quitté le Penjab et traversé la Perse pour rejoindre l’Europe à la fin du XIVème siècle. Au XVème siècle, des groupes Tsiganes commencent à se disperser à partir des Balkans.

Puis pendant trois siècles, ils se déplacent dans la quasi-totalité de l’Europe. Étant reçus par des aristocrates, et bénéficiant de certains privilèges, ce siècle est qualifié de « siècle d’or des Roms en Europe » par les historiens.

Du XVème au XX siècle, l’histoire des Tsiganes est marquée par de violents traumatismes notamment l‘esclavage en Valachie et Moldavie jusqu’en 1855 mais aussi le génocide des Tsiganes lors de la Seconde Guerre Mondiale avec également l’internement des Tsiganes en France entre 1940 et 1946 qui reste malgré les nombreux travaux universitaires, peu connu du grand public.

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comment ça marche ?

90 % des Roms d’Europe parlent le romani ou romanès qui est une langue originaire de l’Inde et faisant partie du groupe des langues indo-aryennes. Au cours des migrations de ses locuteurs, le romani s’est enrichi de nombreux mots d’origine persane, caucasienne et balkanique puis a fait des emprunts aux diverses langues locales avec lesquelles il s’est trouvé en contact.

L’ensembles des dialectes sont intercompréhensibles même s’il est difficile de parler d’une langue romani unifiée.

Ainsi, les Manouches ou Sintés du nord ont emprunté à l’allemand alors que les Sintés du sud, qui ont transité par le Piémont, ont emprunté à l’italien. On dénombre pas moins de 80 dialectes, mais aucune reconnaissance officielle à l’échelon national d’un pays n’a été entreprise même si des tentatives de standardisation ont vu le jour dans certaines régions de Roumanie et de Serbie.

On peut distinguer 2 types de danse dans la culture rom.

Les danses en ligne traditionnelles appelées « oro » ou « kolo » selon les régions

Les danseurs forment une espèce de farandole en se tenant par la main qu’on appelle « igranka » : « la branche ». Parmi les danseurs on retrouve la meneuse qui tiens un un petit morceau de tissus assorti à sa tenue : le « mendili » dont elle se sert dans sa danse. Le groupe de danseur reconnait la musique et exécute le pas de danse approprié qu’il répète en boucle sur 6 , 8 ou 12 temps en fonction de la danse exécutée.

La danse individuelle appelée « Cucek » ou « cuceko »

Il s’agit d’une improvisation qui peut se faire sur les musiques des danses en lignes. Le plus souvent il s’agit d’un pas de samba  auquel on rajoute la bascule du bassin et des mouvements gracieux des bras qui peuvent avoir des significations (souvent des marques de respect pour la personne en face de qui on danse). Le cucek peut aussi se danser en face à face chacune rivalisant alors avec l’autre tout en complicité, les « rivales » se mettent aussi parfois à genoux pour continuer à danser. La différence avec la danse orientale se joue aussi dans l’attitude avec la présence quasi permanente de bascule du bassin.

Les Roms sont très tôt reconnus et même sollicités pour leurs qualités de musiciens. Certains même parlent de prédilection pour les instruments à cordes en tout genre ( guitare, luth, violon,mandoline, harpe, balalaïka, cymbalum…).

Cette diversité d’instrument permet à leur musique de conjuguer vitesse d’exécution et improvisations ponctuées de différents effets musicaux qui rendent leur musique réputé et atypique. La musique est une composante importante de la vie quotidienne des Roms et elle ponctue les événements sociaux.  Leur musique est d’ailleurs reconnu et à influencé les artistes dans de nombreux pays comme en Russie par exemple où les artistes tsiganes furent longtemps les favoris de la cour du Tsar ou en Europe de l’ouest.

Autrefois, en Inde, les Roms étaient identifié par leur savoirs-faire et leur artisanat. Leurs groupes étaient celui de leur travail :
Les Caldarii sont les chaudronniers, les Rudarii ceux qui travaillent le bois, les Hamurari le cuir etc.
Toutes ces professions ne pouvaient être exercées qu’occasionnellement, car la demande de ces services était irrégulière et se terminait avec la saturation du marché.

En général les Roms dépendent peu des structures sociales des sociétés dans lesquelles ils vivent parce qu’ils ont reproduit ces fonctions au sein de leurs propres communautés. presque partout les Roms occupent des situations peu considérées et exercent le plus souvent des activités marginales.

Leurs métiers traditionnels sont : la musique et le spectacle, la forge et le travail du métal, le commerce des chevaux et du bétail. Ils sont aussi colporteurs et marchands ambulants, guérisseurs et diseurs de bonne aventure, fabriquent des paniers, sculptent le bois et pratiquent d’autres artisanats.

Leurs compétences étant toujours reconnues aujourd’hui et de plus en plus de coopératives se créent avec par exemple 32 coopératives roms qui ont vu le jour en 3 ans impliquant 300 maîtres et des savoirs-faire ancestraux qui ressurgissent.

comment ça marche ?

La parenté constitue l’élément central de la population rom.
L’enfant rom  est éduqué pour devenir un agent de l’économie spécifique de son groupe, en sachant que les « gens du voyage » sont souvent des travailleurs indépendants, avec un rythme de travail qui leur est spécifique.

Les enfants roms sont éduqués dans l’esprit phralipen et personne ne leur interdit quoi que ce soit. Apparemment, on n’exerce aucun contrôle sur eux et ils n’ont pas de tabous puisqu’ils sont considérés comme étant « purs ». On essaie néanmoins de leur suggérer les codes communautaires : le respect pour la fraternité et le sens de la honte. Par exemple, les petits doivent demander la permission de parler parce qu’ils doivent respecter les personnes plus âgées.

Aujourd’hui beaucoup de Roms ne reconnaissent pas ces coutumes comme étant les leurs. Néanmoins, certaines valeurs comme la fraternité et la solidarité sont invoquées dans le discours de certains Roms notamment pour marquer les différences identitaires entre les Roms et les Roumains.

Comme le but du mariage chez les Roms est la procréation, la famille traditionnelle rom voue un vrai culte aux enfants qui sont éduqués dans l’esprit de la fraternité et de la responsabilité envers les autres.

Les Roms ont la tradition « du manger simple ». Une cuisine de l’instant donc, mais qui se devait aussi d’être peu onéreuse, solide et bourrative, compte tenu des métiers durs exercés par les hommes et des galères de la vie sur la route qu’il fallait surmonter quotidiennement.

Les repas types des Roms sont donc consistants et se constituent principalement de ragoûts que l’on peut faire mijoter lentement toute la journée à la braise ou sur des plaques électriques ou encore de volailles.

Toutefois, la composition des menus varie toujours en fonction de l’origine de l’ethnie : pour les Tziganes et les Manouches, qui viennent de l’Est, on sera plus sur des plats en sauce, alors que les ethnies du Sud, comme les Gitans, préfèrent les grillades; et il n’y a pas un nombre de repas précis dans la journée.

L’éducation rom valorise la satisfaction des besoins des enfants. Dans la culture rom, l’enfant est protégé et idolâtré, il n’est jamais laissé seul et est toujours aidé et accompagné lors de son éducation. Il ne connaît donc pas l’isolement avec pour conséquence une crainte, voire une “phobie” de l’isolement, et une dépendance forte à son groupe.

Pendant les 3 à 4 ans suivant la naissance, la mère doit prendre en compte les besoins du tout petit et s’adapter à son rythme (nourrissage, sommeil), et non l’inverse (à adapter le bébé au rythme des parents et des adultes, ce qui est le cas dans le placement du bébé en crèche, puis du tout petit en maternelle).

Les réactions à l’égard de l’école sont très diverses. Cependant, la grande majorité des familles roms a des réserves vis-à-vis de l’école. Les Roms éprouvent en effet le sentiment, optimiste, qu’ils pourront s’en sortir par eux-mêmes. Ils considèrent qu’ils n’ont pas besoin des gadjé pour obtenir une formation, trouver de nouveaux métiers, etc. A leurs yeux, l’important n’est pas de devenir un gadjo. Il faut, en revanche, trouver de l’argent pour faire vivre le groupe.

Ce projet a été réalisé dans le cadre scolaire et s’appuie sur de réels témoignages ainsi que sur de la documentation fournie par Mihaela Sima, membre de l’Association de solidarité locale et internationale Habitat Cité. Elle est impliquée notamment dans l’accompagnement de personnes originaires de Roumanie, et la situation des Roumains roms.

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